
Acheter son premier bien immobilier peut sembler un engagement financier intimidant, surtout pour les novices. Suivez notre guide pour découvrir les étapes essentielles du processus d’achat, y compris les démarches clés et les frais à prévoir.
Avant de commencer vos recherches, il est important de déterminer le budget que vous pouvez allouer à l’achat de votre maison ou appartement, ainsi qu’à vos mensualités de prêt immobilier.
Évaluer les coûts liés à l’achat
Lors de l’évaluation de la faisabilité financière de votre achat, tenez compte de votre capacité à faire face à une baisse de revenus ou à une hausse des taux d’intérêt, et évitez de vous surendetter. N’oubliez pas que vos économies devront couvrir non seulement l’acompte, mais aussi des frais supplémentaires tels que les frais de crédit immobilier (généralement entre 0 et 2 000 €) et les frais de notaire.
Il est conseillé de réfléchir tôt à la demande de prêt immobilier, car le processus peut être long. Vous pouvez obtenir un financement auprès d’un conseiller financier indépendant, d’un courtier en prêts ou directement d’une banque.
Lorsque vous trouvez le produit hypothécaire qui vous convient, et si votre demande est acceptée, vous recevrez un accord de principe, qui précise le montant que le prêteur est prêt à offrir et le taux d’intérêt applicable. Pour réserver ce produit, vous pourriez devoir payer des frais de dossier, habituellement compris entre 100 et 300 €.
Avant de soumettre votre demande de prêt immobilier, il est judicieux de vérifier votre rapport de solvabilité. Cela vous permettra de corriger d’éventuelles erreurs et de mieux comprendre votre score, un élément clé pour les prêteurs lors de l’examen de votre dossier.
Une fois que vous avez trouvé la maison ou l’appartement qui vous convient, la prochaine étape consiste à faire une offre, généralement par l’intermédiaire d’un agent immobilier. À noter, les frais d’agent immobilier sont à la charge du vendeur et varient généralement entre 3 % et 7 % TTC du prix de vente.
L’expert immobilier évalue le bien et vérifie les éventuels problèmes pouvant influencer le coût. Le notaire, quant à lui, s’occupe des démarches juridiques pour l’achat de la propriété. Ses honoraires sont généralement compris entre 1 500 € et 3 000 € TTC, et un acompte représentant environ 10 % de ses frais peut être requis.
Votre notaire procédera à des recherches auprès de la mairie pour s’assurer qu’il n’y a pas de problèmes d’urbanisme ou locaux susceptibles d’affecter la valeur de votre bien immobilier. Ces recherches coûtent généralement entre 250 et 300 €.
Avant d’approuver votre prêt immobilier, le prêteur effectue une enquête d’évaluation pour s’assurer que la propriété justifie le montant que vous êtes prêt à payer. Cette enquête est basique et n’identifie pas tous les travaux ou entretiens nécessaires. Le coût varie entre 250 et 1 500 €, selon la valeur du bien. Certains prêteurs peuvent toutefois offrir ce service gratuitement selon le type de produit hypothécaire sélectionné.
Saviez-vous que selon les experts, les acheteurs qui n’ont pas fait réaliser l’enquête appropriée peuvent dépenser en moyenne 5 000 € pour des réparations après l’achat ? Commander une enquête immobilière vous permet d’éviter des frais inattendus et de repérer d’éventuels problèmes cachés. Cela peut également vous donner des arguments pour renégocier le prix du bien.
Par exemple, si l’enquête révèle des réparations nécessaires estimées à 5 000 €, vous pourriez négocier une baisse du prix de vente d’un montant équivalent. Voici les types d’enquêtes disponibles :
Rapport d’état RICS : Une enquête basique, souvent appelée « feux de circulation », adaptée aux maisons neuves ou en bon état. Aucun conseil ni évaluation détaillée n’est fourni. Coût : à partir de 300 €.
Rapport d’achat immobilier RICS : Adapté aux propriétés conventionnelles en bon état, ce rapport offre une étude détaillée de l’intérieur et de l’extérieur du bien, incluant une évaluation. Coût typique : à partir de 400 €.
Inspection de bâtiment ou de structure : L’enquête la plus complète, idéale pour les maisons anciennes ou nécessitant des réparations. Coût : à partir de 600 €.
Après la réalisation de l’enquête, il est possible que vous souhaitiez renégocier le prix de votre nouvelle maison. Deux raisons principales peuvent motiver cette démarche :
Problèmes détectés lors de l’enquête : Si l’étude révèle des défauts importants ou des réparations coûteuses, vous pouvez vous en servir pour demander une réduction du prix de vente.
Évaluation inférieure par le prêteur : Si le prêteur immobilier estime la valeur du bien à un montant inférieur à votre offre, cela peut créer un manque à gagner, rendant difficile l’alignement sur le prix demandé ou sur votre offre initiale.
Cette phase du processus d’achat est souvent la plus stressante, car elle peut être sujette à divers retards ou complications, telles que :
Pour minimiser les risques à cette étape, il est important de rester flexible et bien préparé à gérer ces éventuels contretemps.
En cas de complications, il est crucial de maintenir la communication avec le vendeur via votre notaire et votre agent immobilier. Garder les échanges ouverts peut souvent permettre de résoudre les problèmes et de sauver la transaction.
Si tout se déroule comme prévu, contactez votre prêteur ou conseiller en prêt immobilier pour avancer dans le processus. Des frais de dossier, souvent compris entre 0 et 1 000 €, peuvent s’appliquer pour l’établissement du prêt. Ces frais peuvent être ajoutés au prêt, mais gardez à l’esprit que vous paierez des intérêts sur cette somme pendant toute la durée du crédit.
Une fois l’offre de prêt finalisée, le prêteur doit vous accorder au moins sept jours pour réfléchir si ce prêt correspond à vos besoins. Profitez de ce délai pour comparer avec d’autres offres de prêt immobilier. Si vous êtes certain de votre choix, vous pouvez confirmer votre décision avant la fin des sept jours.
Si vous avez des doutes, il vaut mieux se retirer que de risquer d’acheter un bien immobilier au-delà de vos moyens. Vous pouvez annuler votre achat et retirer votre demande de prêt avant la signature des contrats. Cependant, en fonction de l’avancement du processus, vous pourriez perdre une partie de l’argent engagé.
En l’absence de problèmes ou de retards, vous recevrez le contrat à signer pour finaliser la vente. Avant de signer, passez en revue le document avec votre notaire pour vous assurer que tous les détails sont corrects. Vérifiez que les éléments convenus avec le vendeur sont inclus et que toutes vos questions ont trouvé réponse. À ce stade, l’engagement est réciproque entre vous et le vendeur.
Le vendeur peut demander un dépôt de garantie, généralement entre 500 et 1 000 €, pour montrer votre intention d’achat. Après l’échange des contrats, il est obligatoire de souscrire une assurance habitation couvrant la structure du bien.
Le solde du prix d’achat est alors transféré du compte de votre notaire à celui du notaire du vendeur. Des frais de virement, typiquement entre 25 et 50 €, s’appliquent. Vous devrez aussi peut-être régler des frais de gestion de prêt immobilier, généralement entre 100 et 300 €, qui peuvent être ajoutés au montant de votre crédit.
Il est temps de régler la facture de votre notaire, déduction faite des acomptes et recherches déjà payés. Les honoraires sont habituellement compris entre 1 500 et 3 000 € TTC. Votre notaire enregistrera ensuite le transfert de propriété auprès du service de publicité foncière.
En France, l’acquéreur ne paie pas de frais d’agence immobilière ; ces frais sont à la charge du vendeur et s’élèvent généralement entre 3 % et 7 % TTC du prix de vente. Concernant les taxes, vous disposez de 14 jours pour déclarer et régler les droits d’enregistrement ou de mutation.
Pour le déménagement, engager une entreprise est souvent plus économique en semaine, avec des coûts typiques allant de 300 à 600 € et plus, selon la distance et le volume à déménager.